Election présidentielle


Ravalomanana à Paris : des « gaffes » qu’on ne verra pas


Beaucoup aurait aimé suivre le reportage sur la rencontre entre Marc Ravalomanana et la diaspora malgache, samedi dernier au 28 rue Saint-Dominique à Paris. Les deux stations qui ont l’habitude de passer les déplacements du chef de l’Etat à l’étranger, TVM et MBS, ont fait le « black-out » sur la séance. Elles ont bien diffusé des images du culte œcuménique en la basilique Sainte-Clotilde qui a précédé la rencontre, mais ont fait l’impasse sur le face-à-face entre Marc Ravalomanana et les Malgaches de France. La mesure relève certainement d’une consigne émanant des plus hautes sphères. On voulait ainsi soustraire à la connaissance du public les « gaffes » qui pourraient ternir l’image du chef de l’Etat.

Lors de la séance en effet, Marc Ravalomanana a déclaré que l’actuel ambassadeur de France Alain Le Roy l’a instamment engagé à se porter candidat à l’élection présidentielle. Ce diplomate lui aurait demandé de se porter candidat, sinon lui personnellement rentrerait en France car ne saurait plus que faire dans l’île. Par ailleurs selon toujours le chef de l’Etat, le ministre français des Affaires étrangères, Douste-Blazy, l’aurait également engagé à se porter candidat et lui aurait promis de soutenir matériellement sa propagande. C’est ce même ministre qui l’aurait invité à se rendre vendredi dernier à Toulouse pour choisir chez ATR un avion destiné à sa campagne. De crainte d’avoir à essuyer de la part des Français un démenti dévastateur, on s’attache en haut lieu à étouffer la rencontre de la rue Saint-Dominique avec la diaspora malgache. Signalons également que lors de cette rencontre, Marc Ravalomanana s’est plaint du fait que dans le Sud de l’île, les Japonais n’ont foré que 20 puits en un an, et que part ailleurs, sous prétexte de chercher de l’eau, ces Asiatiques sont en quête d’autre chose. Le chef de l’Etat a déclaré d’autre part qu’en représailles contre la loi Sarkozy, les Français trouvés en situation irrégulière dans l’île seront expulsés sur le champ. Il a par ailleurs dénigré la République Centrafricaine qui, selon lui, a à payer 40 mois d’arriérés de salaire aux fonctionnaires et dont le chef de l’Etat a passé son temps à dormir lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Ce fut donc un Marc Ravalomanana particulièrement en verve qui s’est exprimé devant la diaspora malgache de France, sans contrainte, sans complexe et sans protocole. Sa tendance à l’exagération et à l’affabulation s’est beaucoup manifestée lors de la séance. On comprend pourquoi l’enregistrement de la rencontre a été mis sous l’éteignoir. Il y a là-dedans des « gaffes » qu’on ne verra jama

La rédaction 04-10-2006

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