• Pety Rakotoniaina : « Succès dans le Grand Sud Est »

[Rapaoly]

• Pety Rakotoniaina
« Succès dans le Grand Sud Est »

Bon nombre de candidats en lice font aujourd'hui l'objet de critiques de la part des lecteurs comme quoi ils ne font que des critiques sans apporter des solutions. Soit. Pety Rakotoniaina ne semble pas faire partie de ceux-là et s'oblige à persuader autrement les électeurs à voter pour lui. À l'entendre, il est très bien perçu dans le Grand Sud Est.

Pety Rakotoniaina est de nouveau dans la capitale. Il a rencontré la presse pour lui faire part des récoltes qu’il a engrangées près d’une semaine durant dans le Vakinankaratra et le Grand Sud Est. Après Soamanandrariny, Ambohibary et Antanifotsy, le candidat Pety Rakotoniaina a séjourné dans le Sud-Est : Manakara, Mananjary, Vohipeno, Vangaindrano, Vondrozo et Farafangana. Il a sillonné près d’une cinquantaine de communes rurales dont Ampasimanjeva, Sahasinaka, Ikongo.
Ainsi en plus de la mobilisation des comités de soutien, la tournée de Pety Rakotoniaina dans le Grand Sud-Est s’est soldée à son avis par un succès total. Il a acquis l’adhésion d’une très large opinion qui, à priori et en raison des violences d’Andohanatady en 2002, ne lui était pas favorable. « Une agréable surprise » confie-t-il car « l’esprit Tambatra y est très vivace ». En effet, selon ses dires, rares sont les militants Arema de l’époque qui ne lui ont pas exprimé leur soutien. Il a précisé que « le fils du sénateur Jehovah lui a déclaré son appui et son adhésion aux comités de soutien du candidat de Tambatra, Pety Rakotoniaina ». La bénédiction des « ampanjaka » et notables de la Matitanana était indispensable, croit-on comprendre.

« Karana, Grecs, Libanais, Chinois… »

En tout cas, interrogé quant à sa politique générale, le candidat Pety Rakotoniaina est clair : « ce sont les hommes qui sont les premières richesses et les premières ressources. Dès lors il faut faire en sorte que l’Etat observe et respecte les droits fondamentaux de l’homme ; à savoir, la liberté et toutes ses déclinaisons (pensée, circulation, association…) pour que l’homme puisse s’épanouir ». Le candidat de « Tambatra » conçoit la satisfaction des droits de l’homme (se nourrir, se vêtir, se loger, s’instruire, se distraire et travailler comme étant ses priorités). C’est dans l’observation de ces grands principes qu’il envisage aussitôt élu car il y croit, qu’il va œuvrer pour l’accès à la nationalité malgache de tous les apatrides installés depuis quatre ou cinq générations dans le pays. Il pense surtout aux Karana, aux Chinois, aux Grecs et Libanais qui sont des ressources non négligeables mais qui sont demeurés à l’écart de la vie nationale ; et pourtant ajoute Pety Rakotoniaina, les « karana » font au moins près du tiers du produit intérieur brut du pays.

« Saine concurrence »

Dans le même ordre d’idée, il compte faciliter et accélérer davantage l’accès de tous, micro entrepreneurs en milieu rural que citadins, à la propriété foncière afin que chacun puisse y récolter les fruits de ses labeurs. En tout cas, s’il était président de la République, Pety Rakotoniaina promet qu’il ne sera pas un concurrent pour les acteurs de la vie économique et financière. A suivre son raisonnement, il veut faire comprendre qu’il est contre un dirigeant ou un président opérateur économique car une telle situation expose à des risques trop grands pour la transparence, la bonne gouvernance et l’égalité entre les opérateurs.
Bref, pour Pety Rakotoniaina, un président de la République n’est pas un opérateur économique ni un chef de guerre, ni un professeur d’économie ; il voit plutôt le président de la République comme celui qui anime, qui coordonne, qui donne les grandes lignes et les impulsions aux acteurs de la vie sociale, économique et culturelle d’une nation. C’est ainsi qu’il doit exhorter les diverses parties de l’île et catégories professionnelles de la nation à la saine concurrence entre elles. « Fifaninanana masina no hananana an’ity Madagasikara ity », disait-il.

Madagascar Tribune 04/11/06 - RAW